les porteurs du projet

LH Biogaz est une entreprise collective qui rassemble 10 associés représentant 8 exploitations agricoles. Ils se connaissant depuis longtemps, car ils sont déjà rassemblés au sein d’un groupement d’employeurs et de la CUMA de Sainneville-sur-Seine, coopérative de partage de matériel créée en 1972 par leurs parents.

Ils racontent leur vision du projet.

Produire une énergie verte à partir de nos effluents d’élevage nous a tout de suite intéressés. Pour nous, la méthanisation est un cercle vertueux. Les déchets sont valorisés, et les matières produites utilisées pour nos épandages. Nous allons baisser notre utilisation d’engrais chimiques, c’est une bonne chose pour tout le monde, nous-même, les riverains, et la planète. Nous nous sommes engagés dans cette aventure avec des personnes que l’on connait depuis longtemps, cela nous facilite beaucoup les choses. Le fait d’être situé en proximité d’une grande ville c’est idéal pour fournir le biocarburant et être raccordé au réseau de gaz. C’est une opportunité de pérenniser notre exploitation, qui s’est transmise de génération en génération depuis 1930.
Mickaël (34 ans) et Sébastien CANU (32 ans),
Sainneville-sur-Seine, GAEC Canu : polyculture (céréales, betteraves sucrières, prairies, lin textile, pomme de terre) et élevage (engraissement)
La méthanisation va dans le sens de la transition énergétique. Nous n’avons plus le choix, nous devons réduire nos émissions de gaz à effets de serre, et diversifier nos productions pour permettre de réduire notre impact sur le climat. Monter ce projet en groupe représente un atout indéniable pour moi. La création LH Biogaz a été possible grâce à ce collectif, et la belle cohésion d’équipe qui s’est développée, cela nous a permis de travailler de manière efficace de l’idée à la réalisation du projet. Je souhaite que le public s’intéresse à notre projet, qu’il puisse s’informer de manière précise sur la méthanisation, nous interroger. La méthanisation a de l’avenir !
Jean-Paul CARPENTIER (61 ans)
Montivilliers, ferme de la Montade : polyculture, élevage allaitant.
LH Biogaz représente pour nous une véritable évolution de métier et d’activités. Ne faisant pas d’élevage, la production d’engrais était notre point faible. Pouvoir utiliser les digestats pour nos cultures est une motivation importante, cela va transformer nos pratiques. La perspective de produire une énergie verte est très motivante, une façon de diversifier notre production tout en faisant notre part pour réduire les impacts carbone. Nous sommes proches d’une agglomération, c’est l’occasion de tisser une relation gagnant-gagnant entre les agriculteurs et les habitants. Nous espérons que les collectivités utiliseront LH Biogaz pour recycler leurs biodéchets.
Magali (42 ans) et Antoine COLBOC (43 ans),
Saint-Martin-du-Manoir : polyculture (céréales, protéagineux, oléagineux, lin, betteraves sucrières et pomme de terre)
J’ai toujours eu beaucoup de projets personnels, et je souhaitais participer à un projet collectif, c’est ainsi que le projet est né au sein de notre Cuma. C’est un projet ambitieux pour nos exploitations, car c’est à la fois un projet de développement et de prolongement de nos activités. Depuis des années, nous cherchons à réduire voire supprimer les engrais chimiques c’est une préoccupation réelle. Pouvoir être autonome sur nos intrants, cela va constituer un vrai plus. La diversité des personnes réunies dans lhbiogaz est une force, cela permet d’élargir nos points de vue, de partager sur nos pratiques. Cela a participé, je crois, à la mise en œuvre de l’idée, et à terme à la réussite de LH Biogaz.
David LECALIER (61 ans)
Sainneville-sur-Seine, polyculture (lin, betterave, blé), pommes de terre (production et négoce)
Je me suis toujours intéressé aux nouvelles techniques de travail, nouvelles technologies, et les innovations diverses de notre secteur. Pour moi, ce projet innovant permet d’envisager l’avenir, chaque génération a ses mutations. Je suis installé ici depuis 1996, ma famille exploite cette ferme depuis 1920. Quatre générations ont travaillé ici et bientôt ce sera la cinquième avec mon fils qui reprendra surement derrière moi. La création de cette nouvelle activité va nous permettre de diminuer l’utilisation des engrais chimiques grâce à l’épandage du digestat et de lancer une nouvelle activité rémunératrice pour sécuriser et pérenniser nos exploitations. Nous travaillons tous ensemble depuis de nombreuses années, c’est, je pense, un plus pour notre projet.
Sébastien LECALIER (51 ans),
Sainneville-sur-Seine, polyculture à dominance pommes de terre.
Qui a dit que l’agriculture était passéiste ? LH Biogaz est un projet innovant, c’est la concrétisation de notre engagement. Pour ma part, c’est ma participation ancienne à l’association des agriculteurs composteurs de France (ACF), puis ma rencontre avec l’association des agriculteurs méthaniseurs (AMF) qui a déclenché le projet. Je ne me voyais pas développer un tel projet tout seul, alors j’ai proposé l’idée à mes collègues exploitants de la CUMA, et voilà ! LH BIOGAZ c’est la preuve qu’il est possible d’impliquer l’agriculture dans la production d’énergie d’avenir, dans le recyclage de produits fermentés cibles, d’agir sur les enjeux de développement durable et sur le réchauffement climatique.
Emmanuel PALFRAY (56 ans)
Gonfreville-l’-Orcher, polyculture (céréales, lin textile, pommes de terre, betteraves sucrières) vergers, élevage de poulets fermiers, cidre et jus de pomme, plateforme de compostage de déchets verts.
C’est un projet qui mobilise toutes les générations. Mon fils, le premier s’est intéressé à la méthanisation, et rapidement nous avons été séduits par la démarche. Concrètement c’est une solution au stockage du fumier en bout de champ. Avec ce procédé, nous pouvons produire de l’énergie locale tout en diminuant l’impact de nos déchets. C’est positif pour tout le territoire. L’épandage de digestat est plus inodore. Autre point fort de notre projet : nous avons la chance d’être bien situés. La proximité de l’agglomération havraise, et du port du Havre facilite l’apport de déchets, mais aussi ensuite la distribution du biogaz.
Pascal PELTIER (63 ans),
Montivilliers, polyculture, élevage laitier.
L’énergie la plus durable est celle du 0 déchet, LHBiogaz répond aux objectifs gouvernementaux de production d’énergies renouvelables. Nous entendions parler de méthanisation agricole depuis un petit moment sans l’avoir étudié de manière approfondie. Lorsque Emmanuel et Antoine ont commencé à en parler en réunion de CUMA, nous avons tout de suite adhéré à l’idée. Le collectif nous a permis de lever certains freins à la concrétisation de ce type de projet. Nous avons une taille suffisante et une solidité en termes de capitaux engagés et de compétences. Avec ces moyens, nous avons pu choisir des partenaires techniques solides et expérimentés qui nous offrent des garanties de performances. À terme, le projet sera source de synergies pour de nombreux acteurs du territoire
Charles (36 ans) et Jérémy VIMBERT (37 ans),
Hameau d’Escure Saint-Martin-du-Manoir, ferme d’Epaville Montivilliers, élevage laitier et polycultures (prairies naturelles, maïs fourrager, blé, lin, orge brassicole et betteraves sucrières).